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Étude du Mercredi 8 Mars 2023 Jean 20

Jésus ressuscité au-milieu de ses disciples

Nous analyserons le chapitre 20 de l'évangile de Jean

Rappel du 1° mars

Nous avions parlé du fait que Jean fut le premier à croire à la résurrection. Pour cela il fut "aidé" par Nicodème.

Ensuite nous avions rappelé "l'enchainement " des fêtes juives. Le lendemain de la Pâque débutait la semaine des pains-sans-levain, laquelle devait débuter le vendredi Nissan 15 par un Sabbat exceptionnel et se terminer par un autre. De ce fait il y avait eu 2 Sabbats successifs et Jésus ayant pris le repas le mercredi soir (déjà jeudi pour le calendrier d'Israël) est donc bien resté 3 jours et 3 nuits dans la mort comme Jonas dans le poisson. Mais durant cette semaine de fête des pains-sans-levain, la première gerbe devait apparaitre comme signal de la moisson de printemps, la première moisson. Cette gerbe était l'annonce de la moisson et le sacrificateur devait l'agiter devant Dieu. Ainsi le lundi matin Jésus monta dans la gloire, dans les lieux très hauts et en tant que Melchisedek il se présenta lui-même à la création. Mais le soir de ce jour il entra dans la chambre fermée où se trouvaient les disciples.

Jésus se présenta aux disciples à Jérusalem

JEAN 20:19 Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous !

Ce dimanche soir, le soir de la résurrection, Jésus n’avait pas perdu son temps, à son habitude ! Après avoir souffert sur la croix, en milieu d’après-midi il était allé prêcher et sauver au paradis des juifs, libérer des captifs, il ressuscita le troisième jour, c’est-à-dire le dimanche matin, apparu à Marie de Magdala, monta dans le ciel vers son Père, se présenta devant toute la création, et le dimanche soir il entre chez les disciples.

Ceux-ci sont barricadés à triples tours car ils ont peur. En effet les synoptiques nous apprennent que la disparition du corps est devenue une affaire d’état. Les sacrificateurs pensent que ce sont les disciples qui ont volé le corps pour faire croire à la résurrection et si le peuple se mettait à y croire, la situation serait pour eux encore plus dangereuse que lorsque Jésus était vivant. Donc la première grande surprise est que Jésus dans son corps de résurrection entra dans un lieu fermé et barricadé sans effraction aucune, tout comme il était le matin même sorti de « la bouteille d’embaumement ». Le corps spirituel n’est pas arrêté par la matière.

À ce point de l’analyse, un physicien ne pourrait pas s’empêcher d’expliquer que la matière n’est de fait qu’une illusion mais qu’elle est pleine de vide et que lorsque nous nous heurtons contre un mur nous sommes en fait confrontés à des forces électromagnétiques. Si bien que même physiquement, aujourd’hui il est compréhensible qu’un corps insensible aux forces électromagnétiques puisse traverser de la matière en empruntant les dimensions spatiales habituelles. Ces arguments de physiciens seraient complètement stupides ici car ils consisteraient en des explications terrestres. Mais le corps spirituel n’est en rien lié à la matière et aux dimensions de l’espace-temps. Par exemple un vers qui parcoure une feuille ne peut pas comprendre que la mouche qui est à côté de lui puisse apparaître et disparaître sans aller jusqu’au bord de la feuille, car la mouche dispose d’une dimension de plus que lui et peut entrer et sortir de son univers sans contrainte.

Ainsi la formule « le corps spirituel peut passer à travers la matière » n’est pas fausse mais très réductrice, car le corps spirituel peut entrer et sortir dans notre environnement « en passant par ailleurs » sans même à avoir à se soucier de traverser ou non la matière !

Jésus se présenta avec la bénédiction du sacrificateur : que la paix…et là ils le reconnurent tous, non pas à son aspect comme nous l’avons déjà dit mais à sa voix :


JEAN 20:20 Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur.

Jésus envoya ses disciples et les équipa

Comme ses disciples le reconnurent Jésus les envoya immédiatement en mission dans le monde :


JEAN 20:21 Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.

Jésus envoya ses disciples servir le Père dans le monde, comme lui avait servi le Père en Galilée et en Israël. Tout un programme ! Ainsi dès qu’un disciple reconnaît Jésus ressuscité, il l’envoie en mission dans le monde. Pour cela le Seigneur équipe ses disciples et leur donne le Saint-Esprit, au moment où ils le reconnaissent :

JEAN 20:22 Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit.

Cet acte de souffler la vie nous rappelle la venue à la vie d’Adam dans le jardin. Paul révèle qu’Adam devint une âme vivante :

1 Corinthiens 15:45 C'est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant.

Ce qui nous explique comment doit être compris ce fameux chapitre deux du livre de la Genèse : Adam été créé à l’image de Dieu, comme tous les hommes et femmes créés au sixième jour en Genèse1, mais son âme n’était pas encore vivante, alors Dieu souffla dans ses narines un souffle de vie et il devint vivant, et se trouva être seul, la seule âme vivante au milieu de morts, comme l’était Jésus au milieu de ses disciples jusqu’à ce moment. Mais Jésus lui était maintenant devenu esprit vivifiant, c’est-à-dire que comme Dieu avait soufflé dans les narines d’Adam, Jésus maintenant pouvait souffler la vie dans les narines de ses disciples. Bien entendu l’écriture ne parle pas des narines physiques, mais elle parle des narines de l’âme, organe invisible à l’œil physique, mais qui sont les portes de l’âme et les portes du cœur.

Les écritures nous invitent à veiller sur nos narines afin qu’elles ne se bouchent pas.

Ainsi comme Dieu avait mis son souffle de vie dans Adam, qui devint une âme vivante, de même Jésus, devenu esprit vivifiant, mit le souffle de Dieu dans les âmes de ses disciples en soufflant sur eux.

Notons que ce souffle, ce Saint Esprit que le disciple reçoit lorsqu’il reconnaît Jésus doit être entretenu tout comme la respiration physique. Jésus souffle en nous son Esprit dès que nous le reconnaissons mais il nous faut continuer à respirer à chaque instant en continuant à nous nourrir de lui.

Ce souffle de vie qui avait donné la vie à Adam, venait de donner la vie éternelle aux onze réunis, mais cela ne parle pas encore du baptême du Saint Esprit qui lui viendra un peu plus tard à la pentecôte après qu’ils fussent tenus dans la prière. Le baptême du Saint-Esprit étant ce que Jésus avait reçu après son baptême, un revêtement de puissance, un équipement nécessaire pour vivre dans la victoire de la foi et accomplir la mission. Ainsi un disciple peu avoir reçu le souffle de vie en lui, être le temple du Saint-Esprit qui vit en lui, mais ne pas être revêtu de la puissance du Saint-Esprit.

Alors Jésus leur explique maintenant qu’ayant reçu en eux le Saint-Esprit ils lui seront associés dans le jugement des hommes


JEAN 20:23 Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.

C’est-à-dire que le Saint-Esprit en eux leur donnera le discernement pour comprendre si un homme a vécu ou vit une véritable repentance ou si ce n’est pas le cas. Il semblerait que Jean-Baptiste n’avait pas reçu ce don de l’Esprit si bien que devant des hommes dont l’attitude ne le portait pas à croire à leur repentance il avait dit « produisez donc d’abord des fruits dignes de la repentance » c’est-à-dire, en paraphrasant beaucoup «si vous prétendez vivre une réelle repentance, montrez-moi d’abord les conséquences, les changements qui en résultent dans vos vies et alors je vous croirai ». En un mot Jean-Baptiste avait besoin de preuves tangibles et explicites pour croire à la repentance de quelqu’un. Souvenons-nous que le fait que les péchés soient pardonnés ou retenus ne dépend que de la réalité de la repentance de cette personne et que c’est le sang de Jésus qui vient alors effacer et pardonner les péchés. Ainsi le disciple qui a vu Jésus ressuscité est dorénavant rempli du souffle que Jésus lui a transmis, et il discernera spirituellement l’état de péché, c’est-à-dire l’état de repentance des personnes, et cela par le Saint-Esprit en lui et sera donc en accord avec le jugement de Dieu.

Le disciple Thomas, celui qui avait dit « allons et mourons avec lui », aimait et croyait Jésus cependant resta sceptique en entendant les dix disciples lui parler de l’apparition de Jésus. Pourtant il connaissait ces hommes, et il savait bien qu’ils ne plaisantaient pas dans un jour aussi triste et sur une chose aussi grave, de plus ils étaient tous unanimes ; cependant il avait besoin de voir lui-même et de toucher pour croire. Et il est merveilleux ici de découvrir combien Jésus nous aime et comment il s’abaissa encore une fois afin que Thomas puisse croire lui aussi. Ainsi Jésus vient à notre secours dans nos faiblesses si nous l’aimons comme Thomas l’aimait.


Nous avons dit plus haut que dans son corps de résurrection, ce corps glorieux que nous aurons tous bientôt, nous tous qui voyons Jésus ressuscité dans la gloire. Dans ce corps, Jésus ne devait pas toucher de mort au risque de se souiller et de ne plus pouvoir retourner dans la présence de son père avant un temps de purification, mais par amour pour Thomas Jésus glorifié s’abaissa encore une fois en allant vers Thomas :


JEAN 20:24 Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint.

20:25 Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point.

Une semaine plus tard Jésus revint dans la maison des disciples qui étaient toujours ensemble avec la même salutation du sacrificateur qui donne la paix de Dieu :


JEAN 20:26 Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit : La paix soit avec vous !

Sans que Thomas n’ait dit un seul mot Jésus répond à sa demande ; ainsi Thomas et les dix autres comprennent que Jésus glorifié qu’il pensaient parti, avait suivi la conversation et savait ce qu’avait dit Thomas au sujet de ses marques :


JEAN 20:27 Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais crois.

Et Jésus se laissa toucher ce qui allait le forcer à rester sur la terre en permanence pendant une période de purification. De fait tout cela concourait au plan de Dieu car Jésus voulait et devait rester plusieurs jours avec eux, en Galilée, pour les fortifier davantage. Nous ne savons rien de ces enseignements donnés par Jésus en Galilée mais nous savons qu’il resta avec eux quarante jours et se montra à plus de cinq cent frères à la fois (1 Corinthiens 15:6).

Il est important de noter que si le corps glorifié de Jésus n’apparaissait pas nécessairement aux disciples avec le même aspect qu’à Marie de Magdala, par contre la marque des clous qui avait été infligée au corps physique avait demeurée dans le corps glorifié. Cela peut paraître très surprenant au regard des propos tenus plus haut. Le corps spirituel est le reflet de l’être intérieur, lequel se fait connaître par sa piété, son zèle, son amour, et tous les fruits de l’Esprit. Ainsi cette marque était le signe de l’état de cœur de Jésus qui donna tout par amour. Cette marque est donc un élément de sa dignité éternelle. Nous employons le présent pour parler de cette marque (ou meurtrissure) car Jésus la garde pour l’éternité et dans le ciel elle demeure le témoignage du fait qu’il est l’agneau de Dieu qui sauva l’humanité. Cette marque participant à sa gloire éternelle est donc visible sur toute matérialisation du corps.


JEAN 20:28 Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! 29 Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru !

L’apôtre Jean avait cru sans avoir besoin ni de voir Jésus, ni de le toucher, et c’est la meilleure attitude, celle que Dieu aime. Cette attitude réjouit le cœur de Dieu et c’est dans ce sens que Jésus avait dit :

Matthieu 11:25 Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants.

Car Dieu aime ceux qui lui font confiance comme des petits enfants font confiance à leur père. Ils prouvent alors que Dieu est vraiment leur Père.

Mais Dieu aime aussi ceux qui croient après avoir eu besoin de voir des miracles, de voir des preuves leur faisant « toucher » la vérité, et Jésus se laisse alors toucher pour les aider. Ainsi Dieu aime tous ceux les hommes et il sauve parfaitement tous ceux qui voient Jésus ressuscité (et donc croient en lui et en son salut).

Cependant nous ne pouvons pas effacer cette parole de Jésus qui précisa « Heureux », heureux ceux qui ont cru sans voir. Aussi si vous croyez sans avoir vu de miracle ou bien sans être vous-même le fruit et le résultat d’une œuvre miraculeuse retentissante, réjouissez-vous, vous êtes appelés heureux par Jésus.


JEAN 20:30 Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre.

L’évangile de Jean ne rapport qu’une dizaine de miracles, dont sept guérisons. Ces miracles furent « sélectionnés » car ils ont une dimension prophétique, parlant du monde et du royaume qui va venir. Le but étant, non pas de nous faire attendre le royaume, mais le roi, Jésus :


JEAN 20:31 Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom.

La vie s’obtient par la foi, par le fait de croire que Jésus est le fils de Dieu, qu’il est oint, c’est-à-dire couvert et rempli par l’Esprit de Dieu. C’est ce que Pierre confirma en disant vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi (1 Pierre 1 :9). Esaïe 55 l’avait annoncé, le salut est gratuit, sans argent, car le prix fut payé par Jésus. Il paya « cash » le prix fort, et il nous suffit de croire.

Nous devons donc faire croitre notre foi, pour cela il nous faut mieux connaitre Jésus, le Fils de Dieu. Pour faire croitre la foi il y a trois moyens principaux : d’abord connaitre les écritures et y découvrir partout le Fils qui y est souvent comme caché. Jésus avait dit à Nicodème « ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 3 :59). A titre d’exemple cherchez le dans le psaume 93 qui ne parle que de lui. Ensuite il y a le Saint-Esprit dont l’une des fonctions est de prendre ce qui est au Fils et de nous l’annoncer. Et enfin notre fidélité pour nous conformer aux caractères divins : Pierre nous dit de faire tous nos efforts pour vivre dans la sainteté, pour connaitre la parole, pour vivre avec la maitrise de soi, pour être plein de patience, vivre dans la piété (l’attachement à Dieu), dans l’amitié fraternelle et dans l’amour de Dieu

(2 Pierre 1.5) et il ajoute « si ces sept choses sont en vous, et y sont en abondance, elles ne vous laisseront point oisif ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ ».


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